Accueillir cent mille migrants ? C’est facile : nous l’avons déjà fait. Mais…..

Bien sûr, c’était la belle période du plein emploi. Mais ça n’explique pas tout. Quant ils sont arrivés, les boat peoples venant du Sud -Est asiatique –de 100.000 à 140.000, les chiffres divergent-, ils étaient tout aussi démunis que nos migrants actuels. Mais ils n’ont rien exigé, rien cassé ; beaucoup avaient de la famille en France qui les a accueilli. Il se sont tout de suite lancé dans le commerce : dans ma banlieue, on a vu s’ouvrir le premier restaurant vietnamien du quartier. Il était tenu par un ancien attaché d’ambassade, avec sa femme et sa fille. Souriants, sympathiques. Jusqu’à leur arrivée en France, la cuisine était faite chez eux par des domestiques, mais ils ont tout de suite su préparer des plats délicieux.

On les a beaucoup regroupés dans le XIIIe arrondissement de Paris. Personne ne s’en est plaint. Plus tard, j’avais interviewé un grand cinéaste vietnamien installé en France ; je n’ai pas à donner son nom, mais les cinéphiles pourront aisément l’identifier…. Il me racontait ce que ses parents lui avaient dit « Nous n’avons pas choisi de venir ici. Mais puisque nous y sommes, nous allons être les meilleurs français. Nous allons nous habiller français, manger français –et toi, tu seras le premier en classe » Les vietnamiens se sont fondus en un rien de temps dans la population française. Ils n’ont pas mendié des aides ; leurs enfants ne se sont pas répandus dans les media en pleurnichant sur la stigmatisation ; ils sont devenus professeurs, ingénieurs, et nous ne les remarquons même plus.

Est ce à dire qu’en s’assimilant, ils ont perdu leur âme ? Pas du tout. Ceux qui, comme Juppé, disent qu’il ne faut pas chercher l’assimilation n’ont vraiment rien compris ! Il suffit d’assister aux joyeuses fêtes du Têt pour en être convaincus. Les jeunes participent souvent à des groupes culturels où ils apprennent les danses, où ils pratiquent les instruments de musique traditionnel ; les filles ont toutes un ao dai qu’elles portent pour les cérémonies et les fêtes, même si le reste du temps elles sont en jean ou minijupe ; beaucoup ont chez eux un autel des ancêtres….

C’est insupportable de présenter les Français comme des racistes. On sait qu’ils ont très bien intégré les Polaks, les Ritals, qui arrivaient avec leur volonté de bosser. Mais n’oublions pas –on le fait trop souvent ! qu’ils ont également très bien intégré tous ces malheureux venant d’Asie, alors que pourtant, leur culture n’était pas européenne, ou du moins, par le biais de la colonisation, qu’elle ne l’était qu’en partie. Et que se passe t-il à l’heure actuelle avec les Chinois, arrivés plus ou moins légalement, qui ont repris pas mal de commerces en décrépitude qui sont maintenant ouverts soixante dix heures par semaine ? Qui s’en plaint ? Vous les voyez revendiquer, vous ?

Les Français ne sont pas racistes. Mais ils considèrent que ceux qui portent leur religion imbécile en bannière comme si elle leur donnait une valeur supplémentaire, qui ne cessent de se plaindre, qui passent leur temps à réclamer des horaires, des lieux de prière, des menus, des dérogations pour tout et rien, -et de plus encombrent souvent les commissariat, stop ! on n’en peut plus. Ca n’a rien à voir avec le racisme : ça a à voir avec une religion qui embrigade et déforme le cerveau de ceux à qui on l’inculque.

Aussi les municipalités (stigmatisées par la bienpensance, naturellement) qui ne veulent accueillir que des chrétiens ont tout compris : elles savent que là, l’intégration se fera sans problème et qu’au contraire, les nouveaux venus, par leur vécu et leur culture seront un plus pour la communauté. Quant à tous ces jeunes costauds qui débarquent, ayant largué leur famille, revendicatifs comme on a pu hélas le constater en divers sites, nul doute que –hargneux, frustrés- ils ne deviennent des recrues de choix pour les différents groupes salafistes…. Ou pire. Dommage que tout le monde comprenne cela –sauf Boboland- et les politiques, naturellement.